Le français rayonne au Canada!
Notre pays compte le plus grand nombre de locuteurs natifs (francophones de naissance) après la France. Selon le recensement de 2016, environ 20 % de la population canadienne, ou 7 millions de Canadiens, se déclarent francophones. Ça fait beaucoup de monde!
On trouve des francophones dans toutes les provinces canadiennes, bien que le Québec soit la province où on en trouve le plus – les francophones y sont majoritaires à près de 80 % de la population. Par ailleurs, si le gouvernement fédéral se proclame officiellement bilingue depuis 1969, une seule des provinces l’est : le Nouveau-Brunswick (près d’un tiers de sa population est francophone).
Qu’ils soient francophones ou non, au moins dix millions de Canadiens se disent capables de tenir une conversation en français. Au moment d’écrire ces lignes, plusieurs Canadiens suivent une formation pour continuer d’améliorer leur maîtrise de la langue. Le français intrigue et plaît. La langue de Molière n’est pas que jolie : elle ouvre aussi des portes. Pour les non francophones, l’apprentissage du français peut tenir du choix personnel, souvent motivé par les possibilités de carrière qu’il offre, notamment chez les fonctionnaires du gouvernement fédéral. Dans plusieurs provinces, beaucoup d’anglophones ou allophones (dont la langue maternelle n’est ni l’anglais, ni le français) qui en ont la possibilité choisissent d’envoyer leurs enfants à l’école francophone ou en programme d’immersion français.
Malgré l’engouement pour la langue française et les lois la protégeant, elle a besoin de soins attentifs, et ce, même au sein de la fonction publique. Bien que la plupart des anglophones ne croient pas que le français soit menacé au Canada, les francophones voient les choses d’un autre oeil. Le Commissariat aux langues officielles, qui traite les plaintes concernant le droit de travailler en français à la fonction publique, a reçu 376 plaintes jugées valides en 2018. Entre un quart et un tiers des fonctionnaires francophones ne se sentent pas à l’aise de communiquer en français lors de leurs réunions ou dans leurs courriels liés au travail. De façon générale, le français n’est pas toujours perçu positivement au pays, et de nombreux francophones se heurtent à des difficultés lorsqu’ils tentent de communiquer ou d’obtenir des services dans leur langue maternelle. Cela est particulièrement vrai dans les milieux minoritaires.
Il est important de se rappeler que le français appartient à l’histoire du Canada et contribue au multiculturalisme canadien. Il occupe également une place importante dans le monde, se trouvant au 5e rang mondial pour les locuteurs puisqu’il est parlé par 300 millions de personnes réparties sur les cinq continents. En tant qu’élément du patrimoine linguistique et culturel canadien et mondial, le français mérite qu’on le chouchoute un peu!